La transition écologique implique des processus de transformation dont les temporalités multiples et souvent contradictoires soulèvent des enjeux autant politiques que de justice sociale et environnementale. Ceux-ci dépendent par exemple des instances qui ont le pouvoir de « donner le tempo », en fixant des délais et des échéances, ou en déterminant le rythme des actions à entreprendre.
Face aux effets de la crise climatique et des risques qui y sont associés, le sentiment d’urgence, le fait de pouvoir mettre en œuvre des solutions rapidement ou de disposer d’un certain temps pour agir, révèlent au sein de la société des disparités, voire des injustices. Sommes-nous toutes et tous égaux face aux rythmes des changements auxquels nous sommes confronté.e.s ?
La rapidité ou la lenteur de certaines prises de conscience, de certains changements d’habitudes ou de réformes, interrogent la manière dont on peut les accompagner dans la durée. Revisiter l’histoire de nos croyances et de nos convictions, mais aussi notre rapport au passé et notre imaginaire du futur, permet également de mieux saisir les manières dont chacun.e appréhende les transitions.
Lorsqu’il s’agit d’entretenir un effort sur le long terme, les rythmes du quotidien et les contraintes temporelles auxquels chacun.e est soumis.e (travail, vie de famille, engagement citoyen, santé, mobilité, etc.) sont sources de tensions et d'épuisement. Au sein des institutions, la succession d'équipes ou d'agendas politiques interroge également les moyens à disposition pour inscrire des projets dans la durée.
Entre la maîtrise d’un agenda prédéterminé, la réalité des mesures mises en œuvre, et les rythmes propres aux personnes et aux collectivités concernées, la prise en compte des conflits temporels représente finalement un enjeu politique et stratégique pour toute démarche de planification et de gestion de projet.
Cette formation a pour visée de créer un espace de rencontre pour explorer collectivement les enjeux temporels inhérents aux processus de la transition écologique. L’engagement dans ces ateliers doit permettre aux participant.e.s de mieux saisir en quoi une réflexion sur les temporalités de la crise climatique, et des transformations qu’elle induit, constitue un enjeu fondamental pour développer le pouvoir d’agir et pour dégager des pistes d’action qui soient à la fois stratégiques, équitables et porteuses de sens.
Ces ateliers de formation continue s’inscrivent dans une démarche de recherche-action participative visant à développer une meilleure compréhension des temporalités et des rythmes qui façonnent le vivre ensemble, et à promouvoir des moyens de les réguler.
Cette formation a pour objectifs :
Cette formation s'organise autour de quatre ateliers de trois heures chacun. Les personnes intéressées peuvent suivre cette formation soit à Fribourg, soit à Lausanne. Les ateliers se déroulent de 14h00 à 17h00 aux dates indiquées. Le déroulement de ces ateliers repose sur une alternance entre moments de présentation en plénière, démarches guidées de réflexion individuelle, et partage d’expériences en groupes restreints et en plénière.
Toute personne engagée activement dans la conduite de processus de transition (responsables dans les collectivités publiques, les entreprises privées, le secteur associatif, les organisations internationales ou non gouvernementales, les instances politiques, ou des personnes engagées dans le domaine du développement durable, etc.)
Toute personne intéressée par les enjeux d’accompagnement et de formation associés aux processus de transition socio-environnementaux (accompagnant·e·s, coachs, consultant·e·s, éducateur·trice·s, enseignant·e·s, formateur·rice·s, médiateur·rice·s, psychologues, travailleur·euse·s sociaux, etc.)
Toute personne intéressée par l’étude et la compréhension des dimensions temporelles et rythmiques qui caractérisent les processus de transition et de transformation individuels et collectifs (chercheur.euse.s, étudiant.e.s, etc.)
Cette formation est organisée par le Groupe de Recherche sur les Rythmes et les Temporalités des Transitions (GR2T2). Le GR2T2 est un collectif de recherche suisse romand rattaché au Laboratoire « Temporalités, Rythmes & Complexité » de l’Institut Sunkhronos (Genève). Le GR2T2 a été fondé dans le cadre du projet de recherche « Learning to sustain emancipatory rhythms through social and environmental transitions » conduit par Dr. Michel Alhadeff-Jones et développé au sein du programme interdisciplinaire et international « The Times of a Just Transition », financé par la British Academy (Royaume Uni) (2023-2026).
Michel Alhadeff-Jones, docteur en sciences de l’éducation et psychologue FSP, spécialisé dans l'apprentissage tout au long de la vie, directeur du Laboratoire « Temporalités, Rythmes et Complexité » à l’Institut Sunkhronos, responsable du CAS Récits de vie et accompagnement biographique à l’Université de Fribourg et ancien professeur associé adjoint à l’Université de Columbia (USA).
Gabriel Salerno, docteur en sciences de l’environnement, chercheur au Laboratoire « Temporalités, Rythmes et Complexité » à l’Institut Sunkhronos.
Aurianne Stroude, docteure en sociologie, spécialiste en transition des modes de vie, lectrice en travail social, coordinatrice du réseau« Transition durable Fribourg » à l’Université de Fribourg, chercheuse associée au Laboratoire « Temporalités, Rythmes et Complexité » à l’Institut Sunkhronos.
Colin Pahlisch, doctorant en littérature et chercheur en durabilité à l'Université de Lausanne, chercheur au Laboratoire « Temporalités, Rythmes et Complexité » à l’Institut Sunkhronos.
Image de fond: Aedrian Salazar (https://unsplash.com/fr/@aedrian)
Photo de Lausanne: Regis Columbo
Photos de Genève & Fribourg: Michel Alhadeff-Jones
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